The exhibition "In Grisaille" is devoted to the visual, sensory, and conceptual powers of grisaille, and to the regimes of opacity it entails. Bringing together works by Susanna Fritscher, James Howell, Sol LeWitt, Ed Ruscha, and Hiroshi Sugimoto, the exhibition examines the persistence and contemporary reinventions of this singular chromatic language—from its role as a tool of modulation and structure in medieval painting to its analytical and conceptual developments from the 1960s onward.
Straddling serial rigor and perceptive meditation, "In Grisaille" juxtaposes practices that renew the question of the visible: Sol LeWitt’s drawings, exploring variations of gray as a compositional system; Ed Ruscha’s lexicon, where grisaille becomes a critical support for language; Hiroshi Sugimoto’s photographs, where it functions as a threshold between time and light; Susanna Fritscher’s immaterial environments, working with transparency and perception; and James Howell’s dense, vibrant surfaces, for whom gray constitutes an autonomous field of matter and energy. The exhibition thus probes the enduring fecundity of a color without color—a space of thought where the tension between form, perception, and mind is continuously replayed.
—L'exposition "En Grisaille" est consacrée aux puissances visuelles, sensorielles et conceptuelles de la grisaille, et aux régimes d’opacité qu’elle engage. Réunissant des œuvres de Susanna Fritscher, James Howell, Sol LeWitt, Ed Ruscha et Hiroshi Sugimoto, l’exposition examine la persistance et les réinventions contemporaines de ce langage chromatique singulier, de son rôle d’instrument de modulation et de structure dans la peinture médiévale à ses déploiements analytiques et conceptuels à partir des années 1960.
Entre rigueur sérielle et méditation perceptive, "En Grisaille" met en dialogue des pratiques qui renouvellent la question du visible : les dessins de Sol LeWitt, explorant les variations de gris comme système de composition ; le lexique d’Ed Ruscha, où la grisaille devient support critique du langage ; les photographies de Hiroshi Sugimoto, où elle se fait seuil entre temps et lumière ; les environnements immatériels de Susanna Fritscher, travaillant transparence et perception ; et les surfaces denses et vibrantes de James Howell, pour qui le gris constitue un champ autonome de matière et d’énergie. L’exposition interroge ainsi la fécondité persistante d’une couleur sans couleur, un espace de pensée où se rejoue la tension entre forme, perception et esprit.